Les psychoses
Une psychose est un trouble mental caractérisé par la perte du contact avec la réalité, une désorganisation de la pensée et des idées délirantes. Une personne atteinte de psychose est dite psychotique.
Les psychoses (faisant partie des troubles mentaux) se distinguent ainsi de ce qu’on appelait il y a quelques décennies les névroses, soit les troubles anxieux et les troubles de l’humeur, dans lesquelles le patient garde la notion du réel, même si parfois il en maîtrise mal l’interprétation. Dans une névrose, le sujet garde un esprit critique vis-à-vis de sa maladie.
Les différentes formes de psychoses
Les psychoses chroniques regroupent la schizophrénie, les troubles délirants et les psychoses brèves.
Parfois, les sujets souffrant de troubles bipolaires présentent des symptômes psychotiques (délires ou hallucinations).
Les psychoses aiguës se manifestent essentiellement par des symptômes psychotiques (psychose brève, état maniaque inaugural dans le contexte d’un trouble bipolaire).
La schizophrénie est la plus fréquente des psychoses chroniques. Le plus souvent, cette psychotise débute à l’adolescence et va évoluer par poussées, nécessitant une hospitalisation selon la difficulté qu’entraînent les symptômes. Certaines psychoses peuvent être brèves et survenir en réaction à un stress important sur quelques jours ou quelques semaines. Citons également le trouble délirant qui touche des personnes aux alentours de 40-50 ans. Elles commencent à développer un délire de persécution, elles se sentent victimes d’un complot. Elles sont convaincues qu’un certain nombre de personnes leur veulent du mal.
Causes et facteurs de risque des psychoses
Les causes de la psychose sont généralement plurifactorielles. Une psychose peut être liée à une perturbation des neurotransmetteurs du cerveau, notamment la sérotonine et la dopamine. Cette perturbation peut aussi avoir une origine génétique partielle. D’autres facteurs de risque peuvent favoriser la survenue d’une psychose et plus particulièrement de la schizophrénie : les infections précoces (grippe, toxoplasmose de la mère ou du très jeune enfant, traumatismes obstétricaux qui créent une anoxie – manque d’oxygène du bébé au moment de l’accouchement ; les stress psychosociaux (traumas, abus, solitude sociale et autres adversités pendant l’enfance) mais aussi des facteurs environnementaux avec notamment la consommation régulière de cannabis chez le jeune, qui a alors plus de risques de devenir psychotique.
Par ailleurs, la psychanalyse a montré que le patient psychotique avait tendance à utiliser les délires comme moyen de se défendre contre l’angoisse. Freud lui-même a travaillé sur le sujet.
Les personnes à risque de développer une psychose
Certaines personnes sont plus à risque de développer une psychose. C’est le cas de celles qui consomment régulièrement du cannabis, qui subissent un isolement social, qui ont été exposées à une infection touchant le cerveau comme la toxoplasmose par exemple ou qui ont été privées d’oxygène au moment de leur naissance.
Les symptômes de la psychose
La psychose peut se manifester par des symptômes positifs et des symptômes négatifs.
Les symptômes positifs comprennent : des idées délirantes qui ne reflètent absolument pas la réalité du monde ; un sentiment de persécution : le sujet est persuadé qu’on se moque de lui, qu’on lui veut du mal ; des hallucinations : le sujet a l’impression d’entendre des voix, d’avoir des visions, avec des thèmes centrés sur la persécution ou mystiques (Dieu qui lui parle), il est persuadé d’avoir des pouvoirs spéciaux, d’être menacé par des aliens ; agitation, agressivité ; une pensée désorganisée ; des troubles émotionnels.
Les symptômes négatifs se traduisent par : un retrait social, un désintérêt pour le monde qui l’entoure, une baisse de motivation pour les activités du quotidien, un abrasement émotionnel (regard vide, visage inexpressif), pauvreté du discours : les phrases sont parfois incohérentes, le discours n’a pas de sens ; cela entraine parfois une difficulté à vivre de manière autonome et à prendre des initiatives. La personne n’a pas forcément conscience de son état.
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